CGT Ondulys Saint Quentin

Y a-t-il un pilote chez Ondulys ?

20 décembre 2018

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Morcourt, le 17 décembre 2018

 

 

 

 

DYSFONCTIONNEMENTS

 

La société investit, c’est un signe de bonne santé financière mais ce n’est pas une raison pour accepter les conditions de travail déplorables, les salaires au ras des pâquerettes et les dysfonctionnements importants qui peuvent mettre en péril nos emplois.

CHEZ ONDULYS SAINT-QUENTIN
CHAQUE SALARIÉ FAIT DU MIEUX QU’IL PEUT
LA MAUVAISE GESTION DE LA DIRECTION
ET LE MANQUE DE MAINTENANCE
EMPÊCHENT LE FONCTIONNEMENT CORRECT

Nous sommes nombreux à subir les dysfonctionnements sur notre poste de travail. Si des pannes ou des adaptations occasionnelles sont tout à fait compréhensibles (on ne peut pas parer à tous les imprévus), il est anormal et inacceptable de subir au quotidien des irrégularités et un mauvais fonctionnement de l’outil de travail. Les conséquences sont multiples : fatigue accrue, ambiance délétère, risque d’accident, risque de maladie professionnelle, risque de perte de client et de péril pour l’entreprise.

La direction porte l’entière responsabilité de ces problèmes de fonctionnement. C’est à elle qu’il revient d’organiser la coordination des différents services, d’organiser une bonne maintenance des machines, ou encore d’anticiper un certain nombre «d’imprévus», de former les salariés, de recruter en fonction des besoins, de limiter le nombre d’intérimaires et de favoriser l’embauche à temps complet.

Il est indéniable que les choix actuels sont des choix à court terme, non seulement favorisant la rentabilité immédiate au profit du patron et au détriment de la pérennité de l’entreprise mais faisant même preuve d’incompétence à de multiples niveaux, ne permettant pas une satisfaction des clients au risque de les perdre. Les bas salaires et les conditions de travail déplorables que cela engendre conduisent à de nombreuses démissions et à la perte de personnel qualifié ou à l’impossibilité d’en recruter

A la suite de nombreuses tournées d’usine et de plusieurs constats et témoignages, la CGT a fait le choix de diffuser ce journal pour dénoncer ces conditions de travail et alerter sur les dysfonctionnements dans de nombreux services. Pour l’avenir de notre entreprise, de nos emplois et de nos conditions de travail, il est impératif que les choses changent.

– l’onduleuse tombe régulièrement en panne ou est dans l’incapacité de produire des plaques en double cannelure

 l’ensemble des machines de notre parc tombe aussi régulièrement en panne

– l’approvisionnement en papier n’est pas toujours assuré en amont et génère des retards chez les clients

– l’automatisation informatique Minda bugge et arrête toute l’usine

– l’approvisionnement en matière première des machines n’est pas maîtrisé et contraint l’arrêt de machines sans anticipation

– l’inserteur palette tombe en panne

– les machines à cercler les palettes de plaques et de produits finis sont en défaut

– Les évacuations de déchet s’obstruent ou s’arrêtent et bloquent toute la production.

– L’évacuation produits finis est régulièrement engorgée, ça fait effet boule de neige. Les encours se remplissent. Les machines ne peuvent plus produire. L’onduleuse se trouve dans l’obligation d’être arrêtée. Puis les machines ne sont plus approvisionnées correctement, ne tournent pas par manque de plaques et sont arrêtées.

– Le transfert des palettes de produits finis et leur stockage malgré les définitions précises de chacun d’entre eux ne sont pas maîtrisables.

– Le flux de palettes sortant de production n’est pas régulier. 

– Une production peut sortir par saccade et donc être transférée en plusieurs fois dans son magasin de stockage alors qu’elle représente l’encombrement d’un seul camion.

– Les données d’optimisation d’encombrement des camions de l’outil Tetris utilisé pour la planification ne sont pas communiquées aux caristes.

– Nos dysfonctionnements génèrent des reliquats de livraison ou des surproduction que nous ne parvenons pas à livrer par la suite.

– Dans les différents entrepôts nous avons quantité de palettes de marchandise non conforme ou obsolète depuis de nombreuses années. Le stockage de ces marchandises coûte à notre entreprise et représente de la fausse trésorerie dormante. Cette marchandise est inventoriée chaque année. Ça n’a pas de sens.

– Nous imposons au client des livraisons en camion complet sans tenir compte des contraintes horaires des transporteurs et des sorties de production saccadées. Les clients ne comprennent pas nos incohérences. Ils reçoivent rarement les quantités définies initialement.

– La direction met en place des règles de service client tellement rigides qu’elles nuisent à la qualité de notre service client.

– Un point des retards en production incomplet est fait chaque jour. Les commandes de plaques, les clients à stock et d’autres commandes de manière complètement aléatoire sont oubliées chaque jour dans ce point.

– Le compte rendu de réunion appelée « Top 30 » du matin n’est plus communiqué depuis le mois de mai 2018 aux assistantes pour éviter qu’elles commencent la journée avec une note négative.

– Les assistantes administrations des ventes n’ont pas toutes les informations nécessaires pour prévenir les clients afin qu’ils puissent à leur tour réorganiser leur production en conséquence.

– De nombreux clients partent à cause de la qualité de nos cartons qui se dégrade, des augmentations tarifaires démesurées, et des boniments de notre direction dans les échanges commerciaux.


 

 

 

 

Le directeur de site a écrit cet été un communiqué dont le titre était «Ondulys Saint-Quentin est en difficulté» et en concluait «Un plan de redressement est en cours»

La CGT rappelle que  : «Le plan de redressement est un programme qui, au cours d’une procédure collective, est présenté en vue, soit d’organiser la continuation de l’entreprise, soit de procéder à sa cession.» Comment est-il possible d’utiliser un terme aussi fort et avec signification juridique précise pour en fait parler de la politique de gestion d’entreprise ?

Des chiffres sont communiqués par la direction sans comparaison possible, sans signification, comme sortie d’un chapeau de magicien. Encore récemment, il a estimé le coût des pauses à 900 000€ !

Comment une entreprise dont le chiffre d’affaires est de 3 996 100€ à fin septembre 2018, peut-elle être dirigée par une personne qui sort des montants complètements farfelus afin d’atteindre nos conquis sociaux et de dégrader nos conditions de salariés.

La CGT s’inquiète des capacités de notre direction à gérer correctement une usine de cette ampleur. 

La CGT réclame une direction capable de garder les compétences en son sein et non de les faire fuir. Nous nous souvenons du départ en 2016 de plusieurs personnels d’encadrement de qualité (Supply Chain, Travaux Neufs, QHSE). Nous nous inquiétons de la multiplication des démissions dans l’équipe maintenance, du départ annoncé de notre chargé de projet et de notre animatrice sécurité. La CGT réclame une gestion humaine de ses ressources en personnel, l’anticipation des travaux de maintenance de nos machines, la formation du personnel aux nouveaux équipements d’automatisation mis en place, l’écoute de l’ensemble du personnel au lieu de discrimination syndicale ou au faciès, la fidélisation des salariés et l’assurance d’un emploi pérenne avec un revenu décent et équitable pour chacun.

Eric Gheysens préfère organiser le climat délétaère, la division des salariés, la terreur contre la CGT et les salariés qui osent se plaindre ou revendiquer. Eric Gheysens préfère s’acharner sur la CGT et sa représentante.

Il ferait mieux de se préoccuper des dysfonctionnements à répétition de l’usine dont il est directeur et de mettre en place des solutions pérennes et concertées avec les salariés, la force de travail de notre usine. Les salariés créent les richesses, ils doivent être respectés dans leur conditions de travail et dans leur rémunération.

Contrairement aux bruits que certains aiment faire courir, la CGT accepte de discuter à partir du moment où il s’agit d’améliorer la condition des travailleurs.

Nous avons des propositions et des choses à dire sur le fonctionnement général !

Les machines tournent en mode «dégradé» régulièrement, c’est-à-dire que le personnel marge à la main et fait de nombreuses manipulations à la main. Ces procédés soit-disant exceptionnels ne sont pas pris en considération dans les risques musculo-squelettiques car soit-disant très rares.

Les intérimaires sont ballottés en permanence selon les pannes. A n’importe quel moment il leur est demandé de rentrer chez eux ou de venir travailler.

Les collègues sont las de leurs conditions de travail. Ils viennent travailler sans envie. Ils savent que leur journée va être difficile, saccadée. Une ambiance délétère s’installe de plus en plus.

La direction a fait le choix de licencier Sylvain et Alexandre pour leur appartenance à la CGT. Aujourd’hui, les postes de remplacement du responsable de la ligne plaques et de la planification transport ne sont toujours pas pourvus.

Nous, salariés, souhaitons travailler dans une entreprise au fonctionnement sain, dans laquelle l’information circule librement.

Nous, salariés, réclamons des formations continues et adaptées à chaque machine et au métier de conducteur et d’aide conducteur.

Nous, salariés, dénonçons la perte de savoir-faire avec le départ à la retraite des anciens.

Une chose est sûre, si l’esclavage était rétabli, nous ne ferions pas partie de ceux qui négocient le poids des chaînes, nous organiserions les travailleurs pour l’abolir !

Nous savons aussi taper du poing sur la table lorsque nous constatons les injustices, les pratiques illégales, les méthodes inacceptables et les propos intolérables de la direction.

QUE CHERCHE ÉRIC GHEYSENS EN DEGRADANT LA PRODUCTION ?
A NOUS FAIRE PORTER LA RESPONSABILITÉ DE LA CASSE DE LA PRODUCTION DE CE SITE ET DE LA PÉRENITÉ DES EMPLOIS

Nous avions sorti un communiqué quelques jours après l’incendie du 28 novembre.

Régulièrement, la CGT Ondulys St-Quentin saisit l’inspection du travail pour demander une intervention sur des irrégularités constatées. Cela a été le cas notamment pour les heures «spoliées» par la direction avec la remise à zéro arbitraire des compteurs et pour la mise en sécurité de l’entrepôt Mory.

Le lancement d’une procédure de licenciement contre notre représentante a monopolisé une grande partie de notre temps. Nous n’avons que 4h de délégation par mois, la plupart de notre activité se fait en dehors de notre temps de travail, sur notre temps libre.

Ce lundi 17 décembre, nous avons saisi à nouveau l’inspection du travail en demandant un contrôle globale de l’usine. La mise hors service des alarmes incendie est inadmissible, qui plus est dans une cartonnerie. Les salariés n’ont pas à risquer leur vie pour des solutions de facilités choisies par la direction.

 

 

 

 

Depuis la création de la CGT Ondulys St-Quentin, la direction n’a de cesse de tenter d’empêcher son activité et son développement : sanctions sur la représentante, action au tribunal, intimidations, licenciements des syndiqués, pressions sur les sympathisants…

Le 1er décembre, une procédure de licenciement est engagée contre Alice, notre RSS. Salariée protégée, la procédure est plus contraignante pour le patron et nécessite avis du CE (que vont voter les élus du personnel ?) et signature de l’inspection du travail.

Le motif officiel est une erreur sur une saisie de commande qui n’est même pas de la responsabilité d’Alice. Le réel motif, nous le connaissons tous, comme nous connaissons tous le professionnalisme d’Alice sur son poste de travail.

 

Quoiqu’il arrive, cela n’empêche en rien la présentation de la CGT aux élections CSE qui auront lieu du 11 au 16 janvier.

 

 

 

 

 

 

 

Le vote sera électronique avec un anonymat garanti par une société extérieure à Ondulys.

Voter pour la CGT, c’est :

– défendre ses propres intérêts et les emplois de l’usine !

– affirmer vouloir de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et se donner les moyens pour les obtenir !

– dire explicitement NON au licenciement d’Alice qui nous défend au quoditien !

– lui permettre de continuer à nous défendre (Regardez ce qu’elle a pu faire avec juste 4h de délégation par mois, imaginez toutes les améliorations  qu’elle pourra obtenir avec plus de moyens