Filpac-Cgt

Sauvons Paris Normandie et son imprimerie !

23 mai 2020

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Sauvons Paris Normandie et son imprimerie !

Les potentiels repreneurs de Paris Normandie ont déposé leur dossier au Tribunal de Commerce de Rouen ce vendredi 22 mai. Aucun d’eux ne prévoit dans leur projet de garder l’imprimerie et la totalité des effectifs de la SNIC (Société normande d’information et de communication) et de la RNP (Régie normande de publicité). C’est donc un équarrissage du groupe de presse normand, assorti d’un désastre social, que proposent ces trois investisseurs sous couvert du sauvetage des différents titres de presse appartenant à la SNIC.

En prenant connaissance de la finalité de ces projets, les salariés de l’imprimerie, soutenus par le Silpac-Cgt – Syndicat des industries du Livre, du papier et de la communication de Rouen, du Havre et de leur régions – et par leur fédération, ont décidé, à l’unanimité lors d’une assemblée générale, de se mettre en grève, reconductible si nécessaire, afin de montrer leur détermination à se battre pour garder l’impression de leurs titres en Normandie et leurs emplois.

Alors que les salariés de l’imprimerie sont venus travailler pendant toute la période du covid-19 sans masques et sans équipement de protection individuel, en risquant ainsi d’être contaminés pour que les lecteurs restent informés et que l’entreprise puisse survive, la direction de l’entreprise et les éventuels repreneurs du groupe ont choisi ce moment pour leur annoncer qu’ils vont maintenant pouvoir aller pointer à Pôle emploi.

Quelle indécence ! Quelle inhumanité…

« L’humain d’abord », sloggan apparemment prisé par le directeur actuel de l’entreprise, ne correspond apparemment pas aux idéaux des trois repreneurs, dont celui avec lequel s’est acoquiné la direction de l’entreprise pour sacrifier l’imprimerie et son personnel !

Les trois repreneurs potentiels sont :

Les salariés n’accepteront pas de se laisser massacrer sans réagir.

La fermeture du site d’impression de Saint-Étienne-du-Rouvray serait une faute industrielle. Si celle-ci intervenait, elle aurait des conséquences immédiates sur l’indépendance des journaux de la SNIC et compromettrait l’avenir du groupe dans les années à venir.

En effet, comment pouvoir servir les lecteurs et les abonnés en temps et en heure avec une impression effectuée à plusieurs centaines de kilomètres ? Quid de la production écoresponsable et des circuits courts de distribution ? Et, dans des conditions d’impression multi-titres, quelle information serait donnée aux lecteurs si les heures de bouclage intervenaient avant 20 heures ?

La Filpac-Cgt soutient totalement les salariés de la SNIC et de la RNP dans leur lutte pour une reprise qui prenne en compte les outils industriels ainsi que les emplois des ouvriers, employés, cadres et journalistes de Paris Normandie et des autres titres du groupe. La fédération appelle ses syndicats à se tenir prêts à apporter leur solidarité à nos camarades du Silpac et aux salariés de l’entreprise par tous les moyens qu’ils jugeront nécessaires.

Montreuil, le 23 mai 2020