SyndicaT CGT de la papète Tartas

Nous sommes en guerre !

19 mars 2020

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Tartas le 18/03/2020

Nous sommes en guerre !

Ce sont les mots employés par le président pour exhorter l’ensemble des Français à respecter les mesures de protection collectives de la santé publique édictées par la communauté scientifique pour faire face à un ennemi sournois, invisible mais bien identifié : l’épidémie de COVID19 qui se répand. Ces mesures consistent en la réduction drastique des déplacements pour tout ce qui n’est pas indispensable au fonctionnement du pays et à la survie des habitants. Nous ne pensons pas que la production de pâtes de celluloses de spécialités à destination de l’industrie chimique en fasse partie…

Fidèle à ses traditions, le patronat dans son ensemble et la direction de La Papète en particulier ont choisi la collaboration avec cet ennemi sournois et invisible. En maintenant coûte que coûte et en dépit du bon sens l’activité du site, elle participe sciemment à la propagation du virus dans tout le département en utilisant les salariés comme vecteur de dissémination, et dans toute l’Europe au travers des moyens logistiques (transporteurs de toutes provenances et destinations) qu’elle maintient ou déploie.

Faisant preuve d’un amateurisme et d’un autisme coupables, elle refuse de prendre un coup d’avance en anticipant les prochaines contraintes ou les prochaines annonces officielles qui lui imposeront tôt ou tard l’arrêt complet des installations. Au cours de réunions houleuses, les élus CGT – quand ils ont pu s’exprimer- n’ont eu de cesse d’alerter sur les risques liés à ce mode de gestion basé sur des décisions tardives et précipitées.

Alors que le gouvernement annonce qu’il assurera la prise en charge intégrale du coût du chômage partiel pour tous les salariés et des mesures exceptionnelles d’aides aux entreprises, la direction de Tartas part sur la voie d’un maintient de l’activité avec un service minimum bricolé vite fait sur un coin de table par des « responsables » dont les conclusions prouvent une fois de plus qu’ils méconnaissent dramatiquement le fonctionnement et les besoins réels du site. Exemple parmi d’autres : 1 seul grutier à l’ATB avec le même flux de camions !

Toujours avec un train de retard et dans l’urgence, la direction cherche à rassurer les salariés en mettant à disposition pléthore de masques de protection, des gants, des lingettes et des solutions hydro-alcooliques. Pendant ce temps, les héros du quotidien qui œuvrent dans les établissements de santé ou les EHPAD et même les pompiers hurlent leur désarroi face au manque de moyens…

Hier, en fin d’allocution, le président a appelé tous les Français à se mettre à la hauteur de la situation. En ce qui concerne la direction de la Papète, cette hauteur c’est :

En dessous de tout !

PS : C’est à la direction de prendre la responsabilité d’arrêter le site et d’en assumer l’organisation et les conséquences. En attendant, vous devez respecter les consignes que vous donne votre hiérarchie, en refusant néanmoins toute mise en danger. En parallèle, le syndicat CGT œuvre activement à la construction d’une alerte collective à destination des pouvoirs publics.