SGLCE

NON AUX LICENCIEMENTS À LA GALIOTE PRENANT !

5 juin 2019

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Depuis maintenant cinq semaines, une quarantaine de salariés de l’imprimerie La Galiote, à Vitry-sur-Seine, sont en grève. À l’origine du mouvement, une volonté de s’opposer à la casse de leurs acquis sociaux après que la direction a décidé de supprimer la sixième semaine de congés payés. Une volonté, aussi, de dénoncer le management à la dure qui sévit dans l’entreprise et de gagner l’égalité salariale. Le combat des grévistes de La Galiote est, en somme, un combat pour la dignité !

Pour justifier cette casse sociale, M. Prenant invoque le prétendu coût du travail : retirer une semaine de congés payés à ses salariés serait pour lui le moyen de baisser les prix des prestations de l’imprimerie pour s’imposer dans la concurrence. Cette logique est mortifère pour l’entreprise, dont les salariés sont les premières victimes, mais aussi pour l’ensemble du secteur, qui devra faire face à ce dumping social sans précédent. C’est pourquoi le combat des grévistes de La Galiote est un combat pour tous, qui devrait être le combat de tous !

À ces légitimes revendications, M. Prenant n’a répondu que par les menaces et la répression, refusant avec mépris d’ouvrir la porte du dialogue et de s’asseoir à la table des négociations.

Il a d’abord foncé sur le piquet de grève avec sa voiture avant de saisir la justice, faisant venir un huissier et envoyant aux salariés en grève des assignations à comparaître pour avoir tenté de conserver leur charge de travail dans l’entreprise. Le tribunal a finalement refusé de condamner les salariés visés, qui ont levé piquet de grève sans suspendre leur lutte. Ignorant les gestes d’apaisement et la volonté de négocier de notre syndicat, M. Prenant a, peu après, engagé des procédures de licenciement à l’égard de six grévistes, dont trois ont un mandat syndical. Les entretiens préalables ont eu lieu et les lettres de licenciement ont déjà été reçues !

Cette attitude, entre mépris, refus de négocier et répression antisyndicale, est inacceptable ! M. Prenant doit revenir à la raison. Il doit de suite lever les sanctions contre les salariés mobilisés et arrêter les procédures de licenciement !

Pour leurs droits, leur honneur et leur dignité, les salariés de La Galiote restent mobilisés, déterminés à obtenir la fin de cet acharnement repressif contre ceux qui ne font que défendre leurs conditions de travail.

Paris, le 4 juin 2019