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MOP : la mobilisation doit s’étendre !

28 septembre 2017

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Pour la dernière fois avant la prononciation possible de la liquidation de l’imprimerie vitrollaise par le tribunal de commerce, le clan Riccobono doit rencontrer, ce 5 octobre, l’administrateur judiciaire.

Cette rencontre, qui doit permettre de trouver une solution acceptable et pérenne pour MOP, demeure la dernière chance d’atterrir dans ce dossier au combien important pour ce qui concerne l’impression de la presse nationale en France.

En effet, si aucun accord permettant la continuité de l’activité de MOP n’est trouvé aujourd’hui, la demande d’extension de la procédure de liquidation à l’ensemble du groupe, faite par l’administrateur judiciaire auprès du procureur de la République, devrait prendre effet.

Depuis maintenant plus d’un an et demi, les salariés de la MOP avec leurs élus et leur syndicat ont su faire preuve d’un sang-froid exemplaire face aux chausse-trappes et autres manipulations ordurières des Riccobono père & fils.

Tous les coups étaient permis ! Aucun frein, aucune gêne… Rien n’arrête les patrons voyous lorsqu’il s’agit de faciliter la fuite de capitaux dans les paradis fiscaux !

Trainer des militants dans la boue, faire convoquer au tribunal de Police des délégués et un ancien responsable de la fédération, monter de toutes pièces des calomnies remettant en cause la probité des dirigeants du Syndicat de MOP… la violence des attaques du clan Riccobono est sans limite et reste sans précédent dans la profession.

Et comme toutes ces basses manœuvres n’ont pas suffi, le fils « maudit », comme pour démontrer qu’il est plus violent que son père, a transféré la charge de travail de MOP afin de dégrader le chiffre d’affaire de l’entreprise pour justifier sa fermeture.

Les manipulations de gestion, les « surfacturation », la non publication des comptes de l’entreprise et du groupe pour cacher la nébulosité des flux financiers ont poussé l’administrateur judiciaire à réclamer l’extension de la liquidation à tout le groupe.

Cela fait maintenant 48 heures que nos camarades ont cessé le travail. Cette action ultime dans nos professions est devenue pour eux la seule façon de se faire entendre par les dirigeants du groupe et les éditeurs. C’est aussi surtout le début de la lutte qu’ils doivent mener pour sauver leurs emplois et leur outil de travail.

Tous ceux qui jouent aux apprentis-sorciers, et notamment les « Riccobonos », sont en train de faire tomber les digues de la profession les unes après les autres. Est-ce un hasard si ce petit jeu de destruction des règles qui régissent depuis toujours la corporation du Livre se joue en concomitance avec l’offensive libérale et antisociale lancée par le pouvoir actuel ?

Mais l’attaque frontale sur les traditions de la régulation sociale de la profession ne suffit pas à l’outre-mangeur imprimeur. C’est aux statuts du Livre qu’il s’attaque à présent ! Après avoir tenté d’imprimer, en vain, la charge de travail de MOP aux imprimeries de La Provence et de Nice-Matin, c’est dans son imprimerie de Labeur située à Agen (Roto Garonne) qu’il a décidé de délocaliser les titres bloqués à Vitrolles.

Cette décision historique d’imprimer des titres de Presse Quotidienne Nationale dans une imprimerie de Labeur pour contourner un mouvement de grève est une attaque frontale et violente portée à toute la Filpac.

En pratiquant de la sorte, Riccobono donne le signal aux éditeurs de l’ouverture de la chasse aux ouvriers du Livre et prouve, sans réaction de la profession, que dorénavant tout sera permis !

Le clan avec l’appui de certains éditeurs met à l’épreuve comme jamais notre syndicalisme. La riposte doit être à la hauteur de l’attaque par une solidarité d’action prouvant à ces apprentis-sorciers que le Livre est une force vive qui ne se laissera pas abattre !

Pour les MOP, comme pour toute la profession, l’heure de la mobilisation a sonné !

Montreuil, le 28 septembre 2017