SYNDICAT CGT KIMBERLY-CLARK SAS

« Mensonge ou sincérité »

19 septembre 2018

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Ces dernières semaines notre directeur est venu prêcher la bonne parole dans les ateliers. Une pincée de CSE, deux doigts de résultat usine, une cuillère à soupe de sécurité et une grosse gamelle de peur au ventre pour les salariés. Effectivement, depuis l’annonce du 24 janvier 2018 sur les 10 fermetures de sites et les 5000 licenciements, nous nous posons de nombreuses questions sur notre avenir et celui de notre usine.

Était-il donc normal que le directeur s’explique, sans être passé par les instances représentatives (CCE et CE) et sans que les salariés lui demandent quoi que ce soit. Il s’est permis de dire aux salariés que nous pourrions continuer à fabriquer du KLEENEX sous licence, en bref que nous pourrions être vendu ou sous-traité. Bien évidemment, en père protecteur, il a dit aux salariés qu’il n’était pas inquiet et que l’usine continuerai à produire.

Jeudi 13 Septembre, lors de la réunion de CE, nous lui avons demandé de confirmer ses dires. Il nous a répondu que les salariés avaient mal compris et qu’il n’avait pas tenu ce genre de discours. Nous précisons, les débats étaient enregistrés… Nous sommes donc retournés voir les salariés et avons demandé confirmation. Les salariés ont été très clairs, le directeur a bien tenu ce discours. Sur ce point nous accordons une totale confiance en nos collègues. Le directeur devra justifier la raison pour laquelle il a tenu ces propos non officiels.

Bien qu’il aime communiquer, il a omis quelques petits détails dans le cas où nous serions vendus ou bien sous-traités :

  • Rabotage des salaires.
  • Perte de tous les acquis (mutuelle, primes, etc.)
  • Perte des activités sociales (mobil-home, bon de rentrée scolaire, cinéma, etc.
  • Disparition pure et simple de votre syndicat.

Ce n’est peut-être qu’une hypothèse, mais nous ne sommes pas loin de la réalité. Depuis plusieurs années nous entendons çà et là que nous sommes trop payés, comparativement à ce qui nous attend, la dénonciation de la grille des salaires de 2011 n’était qu’une petite goutte d’eau, demain ce sera un raz de marée.

Une lutte acharnée nous attend si nous voulons survivre

il ne faudra rien lâcher !