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Handicap : Valérie Pécresse, l’humanisme paralysé

30 septembre 2025

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• Montreuil, le 30 septembre 2025


Quel drôle de cadeau d’anniversaire ! Pour les vingt ans de la loi sur le handicap, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a trouvé le moyen de souffler les bougies en éteignant l’espoir de milliers de personnes. Elle annonce la suppression de la contribution régionale au fonds de compensation du handicap. Décidément, son empathie plafonne au même niveau que son score à la présidentielle.

Deux millions d’euros envolés, chaque année, au détriment de 2 000 personnes qui pouvaient enfin financer un fauteuil roulant ou un équipement indispensable pour vivre à peu près normalement. Mais qu’importe ! Pour Mme Pécresse, ce n’est pas vital. D’ailleurs, il suffit de voir l’état d’accessibilité des transports en commun franciliens pour comprendre : si la mobilité est réduite pour les uns, c’est surtout la réflexion qui reste paralysée chez elle. La CGT ne laissera pas cette présidente en roue libre.

Alors, un petit conseil : installez-vous dans un fauteuil, bandez-vous les yeux, bouchez-vous les oreilles, et vous saisirez peut-être ce que signifie être condamné à une citoyenneté de seconde zone. Car il ne s’agit pas seulement de gros sous, mais bien de l’idée même d’une société plus juste et plus digne.

Plutôt que d’écouter les personnes concernées, Valérie Pécresse choisit de faire la sourde oreille. Elle brandit un rapport de la Chambre régionale des comptes affirmant que ce fonds n’entre pas dans les compétences régionales. Belle excuse ! Mais la bassesse, elle, n’a pas de périmètre. Et plus encore : cette décision s’est prise en douce, sans consultation ni avertissement. La lâcheté en catimini. La CGT ne tolère pas ce comportement.

Sur un budget de 5 milliards, ces 2 millions ne représentaient rien, sinon un geste de solidarité répété depuis dix ans. Couper dans le dos des plus fragiles, ça donne sûrement l’impression d’être une grande gestionnaire.

Le 25 septembre, lors de la commission permanente, attention : Madame Pécresse pourrait bien se garer sur sa place PMR. PMR, oui : Présidente Médiocre et Ridicule.