Union fédérale des retraités de la Filpac-Cgt

ENSEMBLE N°92

29 juin 2019

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Européennes

Et le gagnant est…

 

Le grand capital… et le RN. Bonnet blanc et blanc bonnet.

Malheureusement pas les forces progressistes. Il faut bien le reconnaître, le monde du travail, les retraités, les classes populaires, les chômeurs, les jeunes, n’ont pas, majoritairement, et c’est un doux euphémisme, adhèré aux différents programmes des partis dits de gauche. D’autant plus que ces résultats surviennent après six mois de manifestations sociales menées, entre autres, par les gilets jaunes, chez lesquels on a pu relever bon nombre de revendications que porte la CGT.

Pourquoi ? C’est la grande question et les réponses sont multiples.

Certes un électeur sur deux s’est abstenu. Est-ce par rejet de la politique ?

Tous des pourris ?

Nombre de jeunes se sont tournés vers le parti écologiste, qui, dans son programme, ne conjugue cependant pas justice sociale et urgence écologique ?

Nous pourrions, à l’UFR, comme bon nombre de syndicats, nous cacher derrière le petit doigt et répéter à l’envi que le syndicalisme n’a pas à̀ se mêler de politique. Ces « puristes » oublient un peu vite que notre principal adversaire-décideur reste le gouvernement, qui, pour le moment, défend les intérêts du grand capital, du monde de la finance, des lobbies, du patronat.

Nous sommes près de 16 millions d’électeurs, et si nous parvenions à̀ convaincre les retraités de s’engager pour le progrès social au détriment de la rentabilité́ financière et du seul profit, cela serait un atout, un rapport de force de poids, un vrai pouvoir.

Pourquoi avons-nous du mal à faire passer nos idées ?

Même si dans l’Acte II de son quinquennat le président Macron veut, dixit

« […] Transformer notre manière de faire […] et remettre l’homme au cœur, l’humanité au cœur, je ne veux pas commettre la même erreur […] », il nous enfume. On change d’étiquette, mais le contenu, à n’en pas douter, sera du même tonneau. Pas question de s’attaquer au capital.

Ce qui nous attend, ce qui attend les actifs au travers de la réforme des retraites, n’augure rien de bon. Le gouvernement annonce la couleur : déficit de la Sécurité sociale, rallonger la durée du temps au travail, j’en passe et pas des meilleurs. Et pourtant rien que d’arrêter de supprimer des postes chez les fonctionnaires, dans le privé, sans parler des exonérations de cotisations sociales, permettrait de rééquilibrer les caisses de la Sécu.

Autre information : selon le COR, les retraités sont mieux lotis que les actifs en 2019, mais moins bien dès 2025.

Dans ce contexte, à quoi peut servir le syndicalisme et, en ce qui nous concerne, le syndicalisme retraité UFR ? Réponse facile : je vous propose de prendre connaissance du rapport d’activité qui sera présenté lors de notre congrès du 23 au 27 septembre à Nouan-le-Fuzelier par Jean-Pierre Ghiotto.

Pas suffisant toutefois.

La CGT a tenu son congrès. Y avons-nous trouvé des réponses lors des débats ? D’après nos camarades qui y ont participé ce congrès leur a semblé un congrès de réélection et un congrès où le débat d’idées a plutôt été verrouillé.

L’UFR, comme souligné plus haut, tiendra son congrès, courant septembre, avant celui de la Fédération qui aura lieu, lui, en 2020.

Ce sera le moment où nous pourrons analyser notre activité passée, mais également débattre du document d’orientation dans lequel nous abordons l’évolution du syndicalisme, ses structures, les « relations » actifs-retraités, la continuité syndicale, nos besoins, nos revendications, le syndicalisme international.

Tout comme de la place de l’UFR au sein de la Fédération, le parti pris de l’avenir, même si, en ce qui nous concerne, une grande partie de notre avenir est derrière nous.