Collectif Filpac-Cgt AMCOR FRANCE

Appel à la grève chez AMCOR FRANCE

26 novembre 2020

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Le 23 novembre 2020

 

 

Appel à la grève chez

AMCOR FRANCE

 

 

Depuis de nombreuses années les élus CGT de l’ensemble des usines AMCOR où ils sont présents constatent une dégradation des conditions de travail, une baisse des budgets R&D, un manque d’investissements ainsi qu’une dégradation des bâtiments et matériels de production.

Depuis des années les élus CGT ont dénoncé sans relâche tout ce qui est écrit ci-dessus.

Il y a aussi les pertes de clients qui ont entrainé la fermeture de deux usines en France ainsi que de nombreuses restructurations, ruptures conventionnelles et autres départs non remplacés.

Lors du rachat d’ALCAN par AMCOR en 2011 nous étions 3 600 salariés.

A ce jour nous sommes moins de 2 300 salariés.

Le constat est sans appel, depuis le rachat d’ALCAN par AMCOR les frais de groupe ainsi que les managements fees ont explosé alors que nous avons 1 300 salariés en moins en 9 ans.

Comment les dirigeants de Zurich annoncent tous les ans à leurs actionnaires des résultats financiers supérieurs à l’année précédente et ce avec une baisse de chiffre d’affaire ???

Vos élus CGT ne sont pas comptables, c’est pour cela qu’ils mandatent des cabinets d’expertises pour mieux comprendre tous ces chiffres ainsi que le fonctionnement d’une multinationale et sa stratégie.

Le constat est le manque de prise en compte par les directions d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences entrainant une perte de savoir faire. L’entretien et le renouvellement des outils de production ne sont pas une priorité.

La négociation à la baisse des prix des matières premières diverses et variées entraine une baisse de leur qualité, ce qui engendre la perte des clients en raison de non conformités récurrentes sur des fabrications que nous maitrisions avant, culpabilisant ainsi ses salariés qui ne savent soit disant plus travailler et dont le coût de la main d’œuvre est toujours trop cher.

La politique du groupe AMCOR est de vendre toujours plus cher ses produits par rapport à nos concurrents de petite et moyenne taille, c’est à cause de ce système pervers que nous perdons des volumes et que nous fermons des usines.

Seuls importent les frais de groupe et les dividendes énormes versés aux actionnaires.

Ce choix insensé et aveugle de la part des grands dirigeants d’AMCOR nous conduit droit dans le mur et nous plongera tous dans la précarité un jour ou l’autre.

Eh oui, on ne peut pas continuer à prendre toujours plus d’argent alors que les résultats financiers de nos usines baissent, comme nous ne pouvons pas dépenser toujours plus que le salaire que nous gagnons.

Alors que faire ? Et c’est là que le bât blesse puisque qu’aucune loi ou règlementation n’encadrent le salaire de nos dirigeants et dividendes versés aux actionnaires.

Ne rien faire voudrait dire que nous sommes d’accord avec cette fatalité. Deux choix se présentent soit tout accepter en espérant ne pas être touché ou se révolter en dénonçant cette gestion catastrophique basée uniquement sur le fric sans aucun état d’âme.

A cela se rajoute une baisse de pouvoir d’achat à cause de l’indice INSEE qui ne reflète en rien la vraie augmentation des prix de nos dépenses indispensables mensuelles. C’est pour cela que lors des NAO les élus CGT demandent des augmentations supérieures à cet indice. Et çà, les patrons ne l’entendent pas car cela leur permet de moins augmenter les salaires.

Pour les élus CGT de l’ensemble des sites, il est grand temps de se faire entendre pour changer le rapport de force car les travailleurs des usines sont les forces vives de l’entreprise. Ce sont eux qui sont à la source de la création des richesses et non pas les dirigeants et actionnaires. La direction devra répondre aux revendications des salariés pour avoir des entreprises compétitives tournées vers l’innovation permettant de fabriquer les emballages de demain respectueux de l’environnement, de meilleures conditions de travail et une meilleure répartition des richesses.

Nous devons dénoncer et combattre l’individualisme car la situation s’aggrave très rapidement, alors soyons tous solidaires car l’union fait la force et sans nous, pauvres petits « collaborateurs » d’usines, aucun dirigeant ni actionnaires ne se rempliront les poches.

Nous sommes donc en position de force, même notre président le dit : « pas question d’arrêter les usines ». La crise sanitaire a démontré que ce sont les petits salaires et les salariés précaires qui ont fait tourner le pays pendant le confinement.

Le collectif syndical CGT France appelle l’ensemble des salariés des usines Françaises à s’unir et à faire grève le lundi 30 novembre 2020.

Pour Barbezieux du lundi 5h00 au mardi 5h00 de deux heures minimums.

Le collectif syndical CGT France