Chers amis, chers camarades,
Hausse de la CSG, jour de carence, casse du droit du travail, casse de la SNCF, 2ème jour férié supprimé, réforme du bac et de l’université, prélèvement à la source de l’impôt, nouvelle réforme des retraites, attaque de la sécu…
Il ne se passe pas une semaine sans que le gouvernement n’annonce une mesure contre les travailleurs. Dans la continuité de Sarkozy et de Hollande, Macron assume son rôle de soldat du Capital. La lutte de classes bat son plein. Le patronat tout puissant revient sur toutes les conquêtes sociales.
Ils voudraient nous faire croire qu’il s’agit juste de faire des économies mais c’est à coup de dizaines de milliards d’euros qu’ils vident les caisses, nos caisses, celles de l’hôpital, de l’éducation,
des collectivités territoriales, des services publics en général ou des entreprises publiques.
Quelques mesures, quelques chiffres :
- le pacte de responsabilité de Hollande, incluant le CICE : un crédit d’impôt et des allégements de cotisations aux patrons qui emploient au smic – un coût annuel de 40 milliards pour l’état – 40 milliards, c’est 2 million d’embauches à 1500€/mois – Le voilà notre manque d’infirmière, d’enseignant ou d’agent dans les administrations.
- Un autre chiffre : les crédits aux soi-disant énergies renouvelables – La cour des comptes vient de publier un rapport – Plus de 120 milliards donnés par l’état aux entreprises pour des mesures tape-à-l’œil et inutiles en comparaison de leur coût.
- En novembre 2017, le gouvernement a fait voté une hausse de 1,8 milliards d’€ du budget de l’armée, avec un projet d’augmentation total de plus de 15 milliards par an d’ici 2025. Il y a 10 jours, en une seule nuit, Macron a fait partir en fumée 16 millions d’€ pour bombarder la Syrie, une dangereuse escalade dans la guerre impérialiste. La CGT rappelle que la lutte pour la Paix est une de ses priorités et demande l’arrêt total des bombardements.
- Rajoutons à ça les crédits recherche et développement, la suppression de l’ISF…
Ils ne gèrent pas un budget ! Ils nous dépouillent pour engraisser leurs copains ! C’est un hold-up qui a lieu sous nos yeux !
La nouvelle attaque de la SNCF, répondant aux directives européennes, notamment d’ouverture à la concurrence, fait parti de leur plan de casse. Nos camarades sont en lutte depuis maintenant presque un mois. Malgré ce qu’annoncent le gouvernement et les médias, la mobilisation ne faiblit pas. Les jours de grève, il y a toujours aussi peu de train qui circulent.
Mieux, les luttes convergent. Dans l’Aisne, les cheminots sont rejoints sur leurs assemblées générales par les salariés de la santé, de l’énergie (qui connaissent très bien les méfaits de la privatisation et de l’ouverture à la concurrence), par des enseignants, des agents territoriaux (notamment ceux de Saint Quentin qui sortent d’une lutte contre la suppression de 9 jours de congés par X. Bertrand pour l’agglomération et par F. Macarez pour la mairie)…
Les cheminots sont aussi allés aider les employés de Daunat, en procédure de licenciement pour avoir oser revendiquer.
Nous sentons, nous savons que la locomotive cheminote doit permettre aux luttes de s’étendre pour mettre enfin en échec ces gouvernements de voleurs.
Et la mayonnaise prend !
- Les cheminots seront en manifestation à Paris le 3 mai, de nouveau en grève ces 3 et 4 mai.
- Le nombre de facs bloquées ne cesse d’augmenter. La répression violente de Macron montre à quel point le pouvoir est aux abois.
- La santé monte aussi au créneau avec des bus organisés dans l’Aisne pour rejoindre le rassemblement à Lille le 14 mai.
- Les agents des impôts organisent aussi la grève, notamment pour dénoncer le prélèvement à la source.
- Une grande journée de grève est déjà prévue le 22 mai pour toute la fonction publique.
Donnons tous leur sens aux 50 ans de mai 68 et aux 200 ans de la naissance de Marx ! Camarades, sur nos lieux de travail, dans nos quartiers et villages, controns la propagande gouvernementale, informons nos collègues et nos voisins de ce qui s’organise, de la résistance et du rôle des syndicats pour conserver et améliorer nos conditions de travailleurs, de l’importance de la grève des cheminots et de la nécessité de l’étendre aux autres branches professionnelles pour imposer notre choix de société.
Vive les luttes !
Amplifions-les avec toutes les forces vives assemblées dans l’unité !
Vive la résistance ouvrière !
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