Syndicat Filpac CGT du Livre de Bordeaux

KORUS, Bas les masques !

2 novembre 2016

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MAIS POURQUOI L’IMPRIMERIE KORUS PREND CHAQUE ANNÉE UN PEU PLUS DE MALUS ?

 

Parce que ses « pilotes » causent des dommages irréversibles et pourtant évitables à nombre de leurs salariés !

Vous le savez : le bonus-malus est un système parfois inique de réduction-majoration qui tient compte du nombre de sinistres enregistrés sur l’année. Chez KORUS, la direction n’a aucune raison de changer sa désastreuse « conduite » sociale puisque ce sont les salariés qui payent la note au final ! (et ce n’est pas faute d’avoir saisi parquet puis préfet…).

Et la note est salée : des dizaines de milliers d’Euros de condamnations, transactions et autres dégâts collatéraux (*).

Mais qui paye ? Ce sont les salariés qui le payent ! Triplement en plus !

Ils le payent car, c’est une partie du fruit de la richesse qu’ils créent par leur travail qui est dilapidée par des décisions managériales délibérément hasardeuses puisque, régulièrement, les prud’hommes condamnent la Société KORUS, sans oublier au passage les ruptures et transactions obtenues dans un climat oppressant (**). A cela s’ajouteront les suites et poursuites juridiques engendrées par un énième départ d’un salarié, viré comme un mal propre, comme par exemple ce mois-ci pour avoir entrainé un arrêt machine suite à : un débordement d’encrier ! Verdict du Boss : des semaines de mise à pied conservatoire aboutissant à un licenciement impitoyablement disproportionné et incroyable pour ses collègues, alors que l’employeur reconnait dans le même temps qu’il est l’un des plus expérimentés… (Son expérience d’ex Délégué syndical CGT et ex titulaire au CE a contribué en toute vraisemblance à ce verdict, comme le fait que l’équipe de nuit soit supprimée…mais ce sera aux juridictions saisies d’apprécier !).

Ils le payent doublement puisque, craignant le licenciement, la peur au ventre pour certains, la solidarité s’amenuise, la revendication disparaît. L’habitude de traitements inadaptés s’installe. Ils ne sont que très peu à OSER dénoncer les dérives constatées, y compris les plus fallacieuses comme la dernière en date. Et pour cause, la plupart de ceux qui ont eu à le faire par le passé ont été contraints au départ (ce qui ne nous a pas privé d’aider ces derniers, de conserver trace de nombre de difficultés actées que nous gardons à disposition de la justice).

Ils le payent triplement encore puisque le patron est contraint d’indemniser ensuite de nombreux salariés qui ont quitté la société et pense justifier ainsi de difficultés à valoriser des augmentations et déroulement de carrière plus avantageux…

Alors, bas les masques ! La direction de KORUS, rappelée à l’ordre par nos soins en 2015, affirmait dans un courrier qu’elle nous destinait « Nous tenons à souligner que nous traitons nos salariés avec loyauté … ». Or, en 2016, même la Cour d’appel en doute visiblement puisque dans quatre dossiers elle condamne l’employeur à des dizaines de milliers d’euros pour avoir été fautif de n’avoir pas loyalement rempli certaines obligations

Dans un autre dossier, celui d’un cadre viré sans ménagement comme dans le cas du conducteur ce mois-ci, KORUS a été condamné pour des dommages et intérêts, pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il ne pourra selon nous qu’en être de même pour le cas du « dangereux » conducteur de machine licencié pour avoir fait déborder un encrier. Une fois de plus les salariés de KORUS, seront amenés à travailler un peu plus encore en se disant que quelques journées de production seront consacrées à palier aux décisions arbitraires disproportionnées et provocatrices d’une direction qui gère en fonction des réponses aux questions qu’elle se pose :

Cela me coûte combien d’être condamné ? Vous me confirmez que je ne risque rien à titre personnel tant que la plainte au procureur n’est pas suivie d’effet ? Vous me confirmez que c’est la société et donc les salariés qui paieront ? Vous me confirmez que le fait de toucher le CICE ne me contraint à rien si ce n’est à encaisser ce chèque ? Vous me confirmez que la casse actuelle du Code du Travail facilitera d’autres initiatives de ce type ces prochains mois, notamment suite au passage du personnel de nuit en journée et des « doublons » que cela entraine ? Vous me confirmez que la Loi Travail est une aubaine pour les employeurs ? …

Mais nous, Syndicat Filpac CGT du Livre de Bordeaux déclarons fermement :

  • Nous ne pouvons accepter les injustices et sanctions disproportionnées !
  • Nous combattrons au cotés de ceux qui nous solliciteront pour défendre les intérêts des salariés et du salariat plus généralement.
  • Nous allons solliciter le parquet pour savoir si il a eu rendre une décision suite à notre précédente plainte.
  • Nous réaffirmons que les dérives des employeurs sont prioritairement à contrer par les salariés, au sein des entreprises, quand bien même leurs directions sont menaçantes, car là où les salariés se mobilisent majoritairement, les directions ont une toute autre écoute et tout autres comportements !
  • Dans la période actuelle, nous recommandons aux salariés de toutes les entreprises de nos branches de se syndiquer massivement ; car seuls les sections et syndicats bien implantés seront en mesures de ne pas signer, sous la pression patronale, des accords d’entreprises inférieurs aux conventions collectives (Loi EL KOHMRI).

Bordeaux le 02 11 2016

(*) et (**) Nous faisons le choix de n’évoquer aucun nom et aucun montant d’indemnisation dans ce document. Pour autant, pour avoir aidé chacun des salariés de KORUS qui le souhaitaient (cadres, ouvriers et employés), et ce depuis des années, nous serions presque amusés d’être poursuivis pour diffamation ; ce qui nous permettrait alors d’être plus prolixe…

Le 23 septembre 2015, date de la journée nationale des libertés syndicales, nous remettions des éléments lors d’une audience au Préfet. La nouvelle sanction disproportionnée qui vient de tomber à nouveau à KORUS va nous conduire à de nouvelles initiatives.

Pour le Syndicat, le secrétaire général, MC