Section syndicale des retraité-e-s Filpac Cgt de Rennes

Un personnage trop discret : le capitalisme.

20 septembre 2017

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Les 51 % d’abstentions du premier tour sont un événement considérable.
Il s’agit du premier revers politique d’importance pour ce nouveau président de la République.

Il est bon de rappeler que sur 100 habitants moins de 11 ont voté Macron et que le vainqueur de ces élections est bien l’abstention : 51%, du jamais-vu.

66 % des ouvriers et 61 % des employés se sont abstenus, et 45 % des cadres.
La jeunesse, soi-disant « En Marche » si présente dans l’image projetée, est en fait restée sur le bord du chemin : 64 % des moins de 35 ans se sont abstenus (et encore ce chiffre est minoré par l’importance de la non-inscription parmi eux) ainsi que 35 % des plus de 60 ans.

La démocratie malade croit avoir trouvé son rédempteur. Or le mal va s’envenimer ! Destruction du code du travail, suppression des cotisations patronales, hausse de la CSG pour les retraités, quant à la taxe d’habitation ? “audit” sur le prélèvement à la source, démantèlement des services publics, maintien de l’état d’urgence par la loi… C’est là où l’on redécouvre, derrière les discours sur la société civile, l’importance du pouvoir de l’État bourgeois répondant aux revendications du MEDEF.

Le contrôle de celui-ci, exercé par des personnalités qui en maîtrisent parfaitement les rouages, tranche la question : tout doit changer, pour que rien ne change.
Sans oublier la CFDT qui peine toujours à dissiper son ambigüité avec le pouvoir.

Encourager la concurrence la plus brutale, à tous les niveaux. Stigmatiser une nouvelle fois les retraités et les actifs. Prétendre de s’en prémunir, par la mise en accusation de celles et de ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre.
Les recettes d’hier et d’aujourd’hui sont toujours à l’ordre du jour :
politique de l’austérité répondant aux injonctions des politiques européennes institutionnalisant un chômage de masse. Comment ce Gouvernement qui atténue l’ISF, qui programme la fin de la sécurisation sociale par la loi, la baisse programmée du niveau des pensions peut-il être perçu comme rassurant ? Ils veulent nous faire croire à la crise : la dernière folie boursière explique la croissance démesurée des plus grandes fortunes en France en 2017. Mais aussi la nocivité des actionnaires, la course aux dividendes, sans priver ceux-ci de leur capacité de nuisance démontre qu’un compromis entre forces du capital et forces de travail est inconciliable. L’austérité pour ceux qui ne sont rien, les cadeaux pour ceux qui ont tout.

Une fois de plus le MEDEF et libéraux réclament de nouveaux sacrifices aux retraités comme aux actifs.
Chacun peut faire l’expérience que, dans toute société, les aspirations contradictoires naissent de la différence de situation et de conditions de vie des classes sociales. Cet antagonisme criant, réaffirme à l’évidence la nécessité de la lutte des classes. Face à l’économie de marché, au coût du capital, le temps n’est-il pas venu de prendre un autre chemin, de nous diriger vers une vision émancipatrice pour les femmes, les hommes et leurs environnements ?

Subir ou agir.

Face aux reculs sociaux annoncés (terreau de l’extrême droite), actifs, retraités, nous ne céderons pas ! Non seulement pour ceux que nous avons à protéger et pour ceux que nous avons à conquérir.

Après le tour de chauffe du 12 septembre, le 21 septembre la Confédération Cgt, la Filpac Cgt, et le 28 septembre à l’initiative de l’UCR Cgt (Union Confédérale Retraités), l’Union Fédérale des Retraités Cgt, la Filpac appellent à des journées de manifestation.

Mobilisons-nous, le plus massivement possible.

Jean Jousseaume – Michel Bougier