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LES ÉDITIONS GALLIMARD CONDAMNÉES !

24 février 2017

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La cour d’appel de Paris a condamné les éditions Gallimard à des dommages et intérêts pour plusieurs cas d’inégalité de traitement de ses salariés. Cinq correcteurs avaient fait appel d’un jugement négatif prononcé par le conseil des prud’hommes de Paris.

Les 5 correcteurs faisaient appel de décisions rendues par le conseil des prud’hommes de Paris en avril 2014 et en février 2015. Les salariés des éditions Gallimard accusaient ces dernières de discrimination : concernant leur mutuelle, les travailleurs à domicile ne bénéficiaient selon eux que d’un régime « frais de santé », quand les autres salariés bénéficiaient des « frais de santé, décès, incapacité, invalidité », leur accès à la formationétait également moindre tandis qu’une hausse des cotisations salariales de 0,2 % était également pointée comme un facteur discriminant, voire comme une mesure de rétorsion après la saisie des prud’hommes.

Dans un jugement rendu ce 21 février 2017, la cour d’appel de Paris a condamné Gallimard à rembourser les frais de santé payés plus cher que les autres salariés du site, à des dommages-intérêts pour inégalité de traitement et à des dommages-intérêts pour violation de la liberté d’agir en justice. Les éditions Gallimard ont également été condamnées à verser une indemnité au Syndicat des correcteurs CGT. Les 5 jugements prononcés par la cour sont identiques.

En janvier 2016, Gallimard avait fait marche arrière par rapport aux précédentes dispositions en réintégrant les travailleurs à domicile de l’entreprise dans le dispositif commun de financement de la prévoyance santé.

Les lecteurs-correcteurs, le plus souvent travailleurs à domicile, attirent depuis plusieurs années l’attention sur leur précarité galopante. Isolés par leurs conditions de travail, ils sont souvent victimes d’irrégularités.

Dernièrement, les éditions Berger-Levrault ont été condamnées par le conseil des prud’hommes de Paris, tandis que deux lecteurs correcteurs ont attaqué l’éditeur juridique Wolters Kluwer au conseil de prud’hommes de Paris en décembre 2016 suite à la réduction drastique de leur temps de travail, qu’ils considèrent comme injustifiée.


Décision du 21 février 2017 – Gallimard